En pleine nuit

"Ca me va! Mais... T'as pas peur de rester avec un "fêlé" comme moi?!" plaisanta-t-il.

"Si, je suis morte de trouille! Seulement, entre être seule en pleine nuit dans ce parc, et être avec une présence, même totalement débile, en pleine nuit dans ce parc, je préfère la 2e option."

"T'es toujours aussi aimable qu'une porte de prison?" demanda-t-il du tac au tac.

Il se leva, et proposa:

"Bon, on va la trouver cette cabane à outils?"

"Une porte de prison? Excellent, on me l'avait jamais faite celle la!"

Se relève et regarde autour d'elle, scrutant l'obscurité.

"C'est par la."

Commence à avancer dans la direction indiquée.

Il la suivit, en mettant machinalement ses mains dans les pches de sa veste. La soirée ne prenait pas vraiment le chemin qu'il avait prévu, mais il ne dit rien.

S'enfonce dans le parc, dans un endroit ou les arbes filtrent les lumières émises par les lampadraires. Il se retrouvent donc dans le noir.

"Merde... Comment je me repère dans le noir?"

"A priori tu ne peux pas!" répondit-il."A moins qu'on essaie d'y aller à tâtons... Ce qui est faisable!"

"Hors de question! Je suis morte de frousse je te rapelle, je vais pas aller aventurer mes mains n'importe ou!"

"Alors on fait quoi? On fait les statues jusqu'à demain?!"

Il arrivait à entrevoir les formes devant lui. il prit une inspiration, et se saisit de la main d'April.

"Allez viens miss peureuse!" la taquina-t-il avant de commencer à avancer.

"Mais vas-y, passe devant si tu es si malin! Mais je te préviens si tu te fais bouffer par un rat énorme tapis dans l'obscurité, je te laisse crever et je me barre en hurlant!"

Lui serre fort la main pour évacuer sa peur et avance dans le noir.

"Un rat énorme? Mouais... Admettons!" répondit-il, amusé.

Il avançait en se tenant aux troncs d'arbres. Il eût un léger sourire, invisible dans l'obscurité, en la sentant serrer sa main si fort.

Au bout d'une dizaine de minutes, ils arrivèrent devant ce qui devait probablement être la cabane à outils.

"Je crois qu'on y est!"

Elle frissonnait de partout, morte de peur.

"Allume la lumière, merde!"

"Hé calme-toi." dit-il d'un ton apaisant.

Sa main toujours dans la sienne, il poussa un peu plus la porte, et chercha un interrupteur sur le mur. Il le trouva et appuya dessus. L'ampoule s'alluma et fit un bruit étrange juste avant de griller.

"Merde!"

Quand l'ampoule grilla, elle sursauta et se jeta dans els bras de Ian.

"Ian, j'ai très peur..."

Il fut un peu étonné par sa réaction, elle qui semblait tellement sûre d'elle d'habitude. Il la garda dans ses bras, et lui murmura à l'oreille, pour la rassurer:

"T'inquiètes pas... Il se passera rien."

Elle frissonna encore, se trouvant vraiment stupide de se comporter ainsi comme une gamine.

"Je dois etre ridicule... Je te préviens si tu répètes un mot à qui que ce soit sur cette nuit, je t'étripe! Ma réputation serait foutue en l'air!"

"Ca va... Je suis pas aussi salaud que tu le penses!" répondit-il, en soupirant légèrement.

"Je penses pas que t'es un salaud..." dit-elle en soupirant à son tour. "C'est juste que... rho et puis c'est ni l'endroit ni le moment pour parler de ça! Si on trouve rien dans l'abri, autant retourner à la lumière des lampadaires!"

"Bon, reste là... Il doit bien y avoir une lampe ici!"

Il s'éloigna d'elle, avança à tâton dans la cabane. Il s'appuya à ce qui devait probablement être une table. Au bout de quelques minutes il finit par trouver une forme qui resseblait à une lampe, chercha l'interrupteur et pressa le bouton.

"Tadam!" dit-il en souriant, tandis que la lumière s'allumait.

Elle sentit immédiatement rassurée.

"Il était temps! Pas un mot de tout ça à quiconque, rapelle toi! Bon qu'est ce qu'il y a dans cette cabane pour finir?"

Elle retrouvait peu à peu son assurance et suivit Ian à l'intérieur.

"Oui c'est bon, j'ai compris, je suis pa stupide! Je dirais à personne que miss April est une trouillarde de première!" dit-il pour la taquiner.

Il regarda autour d'eux, puis ajouta:

"Dans cette cabane, comme on pouvait s'y attendre, il y a des outils!"

Elle serra le poing et dit d'un ton mauvais:

"Répète que je suis une trouillarde et t'auras à faire à moi."

Elle jetta un regard autour d'elle.

"Tu vois un truc qui pourrait nous etre utile?"

Il la regarda, d'un air, mêlant l'insolence à l'amusement.

"Non... A priori, y a pas l'air d'avoir grand chose!" lui répondit-il.

"Oh non... Me dis pas que je me suis ridiculisée pour rien en plus de ça!"

Elle soupira de nouveau, puis regarda sa montre. Il était maintenant trois heures du matin.

"Je veux rentrer chez moi, me coucher, et oublier cette soirée!"

"T'es pas toute seule! On a encore trois heure à attendre avant qu'ils ouvrent le parc, donc... Autant être patient!" lui répondit-il.

Elle n'était pas la seule à vouloir oublier cette soirée, lui aussi... Dans le genre soirée foireuse, on faisait pas mieux!