En pleine nuit

April arriva au parc, tremblante de froid. Dans le noir, le parc avait un tout autre aspect et lui faisait un peu, beaucoup meme, peur. Elle se glissa derrière les buissons ou elle avait embrassé pour la première fois Ian et attendit.

*mais qu'est ce que je fous la...*

Ian arriva dans le parc, toujours les mains dans les poches, et retrouva les fameux buissons. Il s'avança vers April.

"Je t'ai pas fait attendre trop longtemps?" demanda-t-il.

Elle frissonna, et répondit:

"Non je suis pas la depuis longtemps... et de toute façon dans dix minutes je serai de retour chez moi."

Il arqua un sourcil, et demanda un sourire en coin:

"Si rapidement?!"

Il se rapprocha d'elle, et caressa doucement sa joue du bout des doigts, en plongeant son regard dans le sien.

Elle attrapa la main de Ian et recula d'un pas.

"Je compte pas m'éterniser. Tu voulais me dire quoi?"

"Je comptais pas parler." murmura-t-il.

Il pencha sa tête et l'embrassa tendrement. Il passa une main dans ses cheveux, tandis que l'autre se posait sur sa taille.

Elle se laissa faire pendant les 30 premières secondes, surprise et envoutée...
Puis elle le repoussa, se rendant compte de ce qu'elle était en train de faire, et lui envoya une baffe.

"Non mais ça va pas! Arrete de jouer avec moi, Ian!"

Il porta sa main sur sa joue... Elle y avait été fort, mais il essaya de na pas se vexer et de bien le prendre.

"Pourquoi t'as voulu qu'on se retrouve?" demanda-t-il, sans vraiment comprendre sa réaction.

Elle croisa les bras, reculant encore d'un pas pour mettre un minimum de distance entre eux deux.

"Ne mélange pas tout, c'est toi qui a voulu me revoir. Et moi comme une idiote j'ai voulu te laisser une chance, en pensant que tu avais quelque chose à me dire. Et voila, la pauvre tache que je suis s'est encore plantée!"

Il avança d'un pas, vers elle. Il prit sa main et l'embrassa sur le joue.

"J'avais rien de spécial à te dire..." commença-t-il.

Il termina en murmurant à son oreille:

"Je voulais juste être avec toi."

Elle libéra sa main et recula encore d'un pas.

"ça suffit Ian. Ne joue pas à ça avec moi."

"Parce que tout le monde joue... Sinon, on s'ennuierait tous." répondit-il, sérieux.

Il s'approcha à nouveau d'elle, et posa sa main sur sa taille. Il ne tenta rien d'autre, il la regarda, tout simplement.

Elle lutta intérieurement pour ne pas craquer et se jeter à con coup, ou alors le frapper. Elle resta immobile, les bras croisés, se contentant de le regarder droit dans les yeux, avec un mélange d'envie, de colère, et de tristesse.

"Va-t-en."

Il ne bougea pas.

"Tu veux pas que je m'en aille." dit-il doucement.

Il l'embrassa doucement dans le cou et resta quelques instants, la tête enfouie dans son cou, pour respirer le parfum de sa peau.

Elle ferma les yeux et serra les dents, luttant de tout son coeur pour ne pas se laisser avoir.
Elle murmura d'une voix blanche:

"Ian. Arrete ça. Va retrouve Hannah, ou une autre, je m'en fiche totalement. Mais laisse moi."

Il ne voulait pas laisser tomber si facilement. Il passa une main dans son dos, qu'il frotta, comme pour la réchauffer. Il l'embrassa sur le front, avant de murmurer:

"Détends-toi un peu."

"Je serai détendue quand je serai dans els bras de Lukas, loin de toi." lacha-t-elle d'un ton froid.

Il se recula, et lâcha d'un ton tout aussi froid:

"Tu me dis que c'est moi qui joue, mais... Je pense pas être le seul."

Elle prit une profonde inspiration et dit:

"Ecoute Ian, si t'as pas encore compris que je me suis bien amusée avec toi au début, mais que je préfère qu'on arrete la, c'est ton problème. Maintenant tu m'excuseras, mais ce parc me fout la trouille, et je suis congelée, alors j'aimerai pouvoir rentrer chez moi."

Il se mit de côté en faisait mine de la laisser passer d'un geste des bras.

"La voie est libre!"

Elle arqua un sourcil et lui lança un regard glacial.

"Tes obligé de dire ce genre de conneries?"

"Tu voulais rentrer chez toi, donc je t'en pris, vas-y!" répondit-il, sans élever le ton, même si elle commençait à l'agacer.

"Parfait."

Elle fit quelques pas et sortit des buissons, puis elle se retourna et dit:

"Et toi retourne te coucher, je suppose qu'Hannah commence à avoir froid!"

Il sortit à son tour des buissons, et répondit:

"Probablement!"

Il se retourna vers elle et dit:

"Passe une bonne nuit!"

"ça risque pas!"

Elle partit en direction de la grille d'entrée, essuyant discrètement la larme qui perlait au coin de son oeil.